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Refusnikisme (2007)

Vues : 552 Critique du film de Monsieur ! Non monsieur! du documentaire de mars 2007 du Socialist Standard David Zeigler Sir! Non monsieur! revient sur le mouvement au sein de l'armée pour en finir avec le Vietnam...

by Michel Schauerte

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Photo initialement publiée le IMDb.com.

Critique du film de Monsieur! Non monsieur! du 2007 mars Socialiste Standard

Documentaire de David Zeigler Monsieur! Non monsieur! revient sur le mouvement au sein de l'armée pour mettre fin à la guerre du Vietnam, interrogeant un large éventail de soldats qui ont participé au mouvement anti-guerre alors qu'ils étaient en uniforme ou après leur retour du Vietnam. Cette histoire importante a ensuite été oubliée, ou plus précisément, enterrée sous un l'assaut des mythes créés par la classe dirigeante américaine.

La version révisée et approuvée par le gouvernement des événements est symbolisée par l'image d'un hippie poilu (généralement une femme) crachant sur un GI qui vient de descendre d'un avion revenant du Vietnam, puis le traitant de tueur de bébé. Peu importe le fait, comme l'auteur du livre Portrait craché souligne dans le film, qu'il s'agit d'une fiction complète et totale. Mais c'est un mensonge efficace, qui met d'un côté les manifestants étudiants et « bourgeois », et de l'autre les ouvriers casqués et les soldats de la classe ouvrière qui auraient soutenu la guerre.

De retour dans la réalité, le film montre comment l'opposition à la guerre au sein de l'armée émerge progressivement, d'abord sous la forme d'actes isolés d'individus moralement opposés à la guerre. À ce stade précoce, il n'y a pas de mouvement à proprement parler et les soldats anti-guerre sont souvent étonnés de découvrir que de nombreux autres soldats soutiennent leur position contre la guerre. Alors que le mouvement anti-guerre dirigé par les GI se développe, des journaux « clandestins » commencent à apparaître sur les bases militaires, écrits et produits par des soldats radicaux, et la répression brutale des officiers contre cette diffusion d'idées ne fait que susciter un plus grand intérêt. Nous voyons comment les soi-disant «cafés GI» surgissent près des bases, offrant aux soldats de la littérature anti-guerre et la possibilité de discuter de la guerre.

Le directeur lui-même a travaillé comme organisateur dans l'un de ces cafés à l'extérieur de Fort Hood au Texas. Mais il a fait le film non pas comme un exercice de nostalgie, mais pour remettre les pendules à l'heure et donner des leçons au mouvement actuel des GI contre les guerres en Irak et en Afghanistan. Déjà les capitalistes expriment leur inquiétude que l'armée soit « brisée » dans la guerre dans ces guerres, ce qui ne se réfère pas seulement à l'usure de l'équipement, mais à l'usure du moral.

Nous savons cependant par expérience historique que même si les guerres d'aujourd'hui prennent fin, rien ne garantit que les enfants de ces soldats ne seront pas coincés dans une autre aventure militaire vingt ans plus tard. C'est l'expérience amère d'un grand nombre d'anciens combattants de la guerre du Vietnam ! En ce sens, le véritable mouvement anti-guerre, plutôt qu'un mouvement anti-cette guerre, est le mouvement pour remplacer le système capitaliste générateur de guerre par le socialisme.

Le film finit cependant par fournir aux socialistes beaucoup d'encouragements. Cela nous montre que la classe capitaliste n'est pas à moitié aussi redoutable qu'elle voudrait nous le faire imaginer lorsque ses fantassins ont des doutes sur la guerre. Alors imaginez la position de cette classe, cette infime minorité, alors que le gros des ouvriers, militaires compris, veut la fin du capitalisme et a une bonne idée du type de société qui le remplacera. Monsieur! Non monsieur! laisse entrevoir le jour où les capitalistes seront des généraux frustrés sans armée.

Michel Schauerte

Mots clés: Anti-guerre, Archives classiques, Critique cinématographique, Michel Schauerte, Attitude socialiste envers la guerre, Armée américaine, Guerre du Vietnam

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